En termes d’élevage domestique, vous avez l’embarras du choix sur l’animal à adopter, notamment la poule. Cependant, cette dernière requiert l’installation d’un endroit à l’abri du vent et du soleil afin de bien s’épanouir et pondre ses œufs en toute sécurité. Découvrez ci-après comment construire un poulailler en dur dans son jardin. Bien choisir les […]
A la fois économique et écologique, la phytoépuration est un procédé d’assainissement des eaux usées qui s’appuie sur l’action des plantes, ou plus exactement des bactéries présentes dans les racines. Elle présente de nombreux avantages et bonne nouvelle, il est même possible de réaliser ce système soi-même ! Dans cet article, nous allons vous expliquer comment fonctionne ce type d’assainissement et comment se lancer dans la phytoépuration en auto construction.
A lire : Agrandissement de la terrasse : quelques conseils
Qu’est-ce que la phytoépuration ?
Aussi appelée épuration par filtres plantés, la phytoépuration est une méthode d’assainissement des eaux usées écologique, qui ne nécessite pas de fosse septique. Ce sont les plantes qui vont filtrer et traiter les eaux usées.
Pour être un peu plus précis, la phytoépuration repose sur 3 éléments principaux :
- Le substrat : constitué de graviers, de sable ou encore de pierres, il sert de support à la végétation et constitue l’habitat de nombreuses bactéries qui viennent de fixer à la surface. Il joue également un rôle de filtre, puisqu’il laisse passer l’eau tout en retenant les plus gros éléments ;
- Les bactéries : elles ont la propriété de purifier l’eau, en dégradant les particules organiques en matières minérales, qui deviennent ainsi assimilables par le milieu naturel ;
- Les plantes : grâce au réseau racinaire, les végétaux améliorent le rôle de filtre. De plus, les plantes fournissent, via leurs racines, de l’oxygène indispensable à la survie des bactéries. Elles jouent également un petit rôle dans la décontamination de l’eau en absorbant quelques polluants. Parmi les plantes les plus souvent utilisées nous pouvons citer les roseaux, les bambous, les massettes ou encore les laîches.
Quels sont les étapes de la phytoépuration ?
L’assainissement des eaux usées par filtres plantés repose sur 3 grandes étapes :
Le prétraitement
Dans le bassin, les graviers et les racines de roseaux vont retenir les grosses particules en surface, tandis que les autres éléments se transformeront ensuite en compost.
Un traitement des composés chimiques
Dans un second bassin, les plantes épuratrices aspirent les nitrates et les phosphates contenus dans l’eau. C’est également au cours de cette seconde étape que se fait la décomposition des polluants présents dans l’eau.
Un traitement biologique
Il s’agit de la dernière phase, celle où les bactéries décomposent les dépôts cumulés au niveau des racines des végétaux, afin de les transformer en une matière minérale nutritive pour les plantes.
Quel sont les avantages de la phytoépuration ?
Une station de phytoépuration présente plusieurs avantages :
- Il s’agit d’un système fiable et performant toute l’année grâce aux plantes persistantes qui résistent au gel ;
- Elle réduit la pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques ;
- Ce type d’assainissement ne dégage aucune odeur nauséabonde ;
- Elle ne consomme pas d’énergie électrique ;
- Elle est moins coûteuse que les installations d’assainissement conventionnelle ;
- Elle ne demande pas d’entretien particulier ;
Peut-on construire soi-même sa station de phytoépuration ?
La plupart du temps, la mise en place d’un système d’assainissement nécessite l’intervention d’un professionnel. Dans le cas de la phytoépuration, il est possible de le faire en auto construction. Cela peut impressionner, mais en réalité, en suivant bien les différentes étapes et en étant rigoureux c’est tout à fait réalisable !
Les étapes préalables à la construction
Avant de vous lancer dans le projet d’une installation de phytoépuration en auto construction, il est important de prendre connaissance des démarches administratives à effectuer. L’assainissement individuel est soumis à contrôle et l’installation d’un système de phytoépuration doit être déclaré au Spanc (Service Public d’Assainissement Non Collectif) qui s’assure de la faisabilité du projet. Même si vous décidez de vous lancer seul dans sa construction, vous devez faire appel à un technicien agrée qui fera l’étude des sols, déterminera le matériel à acheter et vous donnera les bons conseils pour une réalisation durable et performante.
Construire sa station de phytoépuration : les différentes étapes
Pour réaliser votre système de phytoépuration en auto construction vous allez suivre le principe du filtrage horizontal et vertical.
Le filtre vertical est composé de 3 couches de substrats différents, à travers lesquels l’eau va s’écouler rapidement. Il n’est jamais rempli d’eau et fonctionne donc dans un milieu aéré où se développent les bactéries aérobies.
Après le passage dans le filtre vertical, l’eau arrive dans le filtre horizontal. Ici le système de filtration doit être lent, l’eau doit stagner et les bactéries présentes sont dites anaérobies.
- Construisez un bassin filtre vertical à partir de béton ou d’argile recouvert ensuite de chaux. Prévoyez environ 2m2 par équivalent habitant ;
- Ensablez légèrement pour avoir un fond bien plat et une légère inclinaison vers le deuxième filtre horizontal ;
- En haut du filtre, installez un regard qui permettra l’arrivée des eaux usagées. Puis installez-en un en bas du filtre pour récupérer les eaux drainées ;
- Dans le bassin, posez un géotextile, puis une membrane EPDM qui fera l’étanchéité. Posez de nouveau un géotextile et enfin un passe paroi sur la membrane EPDM ;
- Dans le bas du filtre, posez un tuyau de drainage avec la partie en T au niveau du passe paroi ; Installez également une cheminée d’aération sur le haut du tuyau et un bouchon de l’autre côté ;
- Remplir de gravier sur 20 cm puis faites une séparation en béton sur la largeur de 60 cm de haut pour séparer les deux lits. Remplissez ensuite avec des gravillons sur 30 cm et du sable sur 10 cm ; Enfin, installez un tuyau d’alimentation pour chaque lit ;
- Plantez la végétation : roseaux, massettes, scirpes, joncs… Elle doit résister aux grands écarts de température ;
- Creusez maintenant le filtre horizontal (le haut du filtre horizontal doit être plus bas que le fond du filtre vertical), ensablez en gardant une légère pente vers la zone d’infiltration ;
- Installez un regard en bas du filtre pour récupérer les eaux drainées, ainsi qu’un système de trop-plein car ce bassin doit toujours être rempli d’eau ;
- Recommencez l’étape de l’étanchéité comme pour le filtre vertical et posez de nouveau un tuyau de drainage vers le bas du filtre avec la partie en T au niveau du passe paroi ;
- Remplissez de gravillons sur 40 cm ;
- Plantez les plantes aquatiques épuratoires : massette, rubanier, iris, menthe aquatique…
- Enfin, l’eau qui sort de ce filtre peut de nouveau rejoindre une nappe phréatique ou un cours d’eau. Pour cela, creusez une tranchée de 25-30 cm de profondeur et installez un drain relié à la sortie du filtre horizontal afin que l’eau puisse s’écouler. Recouvrez de graviers. Cela permettra une infiltration par le sol.